Créée le dimanche 06 avril 2025
Entrée messianique
« Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur » (Lc 19, 28-40)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Lorsqu’il approcha de Bethphagé et de Béthanie,
il envoya deux de ses disciples,
À l’entrée, vous trouverez un petit âne attaché,
sur lequel personne ne s’est encore assis.
Détachez-le et amenez-le.
vous répondrez :
‘Parce que le Seigneur en a besoin.’ »
« Pourquoi détachez-vous l’âne ? »
et y firent monter Jésus.
se mit à louer Dieu à pleine voix
pour tous les miracles qu’ils avaient vus,
le Roi, au nom du Seigneur.
Paix dans le ciel
et gloire au plus haut des cieux ! »
« Maître, réprimande tes disciples ! »
si eux se taisent,
les pierres crieront. »
Messe de la Passion
Première lecture
« Je n’ai pas caché ma face devant les outrages, je sais que je ne serai pas confondu » (Is 50, 4-7)
Lecture du livre du prophète Isaïe
soutenir celui qui est épuisé.
Chaque matin, il éveille,
il éveille mon oreille
pour qu’en disciple, j’écoute.
je ne me suis pas dérobé.
Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats.
c’est pourquoi j’ai rendu ma face dure comme pierre :
je sais que je ne serai pas confondu.
Psaume (21 (22), 8-9, 17-18a, 19-20, 22c-24a)
R/ Mon Dieu, mon Dieu,
pourquoi m’as-tu abandonné ? (Ps 21, 2a)
Tous ceux qui me voient me bafouent ;
ils ricanent et hochent la tête :
« Il comptait sur le Seigneur : qu’il le délivre !
Qu’il le sauve, puisqu’il est son ami ! »
Oui, des chiens me cernent,
une bande de vauriens m’entoure ;
Ils me percent les mains et les pieds,
je peux compter tous mes os.
Ils partagent entre eux mes habits
et tirent au sort mon vêtement.
Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin :
ô ma force, viens vite à mon aide !
Tu m’as répondu !
Et je proclame ton nom devant mes frères,
je te loue en pleine assemblée.
Vous qui le craignez, louez le Seigneur.
Deuxième lecture
« Il s’est abaissé : c’est pourquoi Dieu l’a exalté » (Ph 2 6-11)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens
Le Christ Jésus,
le rang qui l’égalait à Dieu.
devenant semblable aux hommes.
Reconnu homme à son aspect,
et la mort de la croix.
qui est au-dessus de tout nom,
au ciel, sur terre et aux enfers,
à la gloire de Dieu le Père.
Passion de notre Seigneur Jésus Christ (Lc 22, 14 – 23, 56)
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus.
Pour nous, le Christ est devenu obéissant,
jusqu’à la mort, et la mort de la croix.
C’est pourquoi Dieu l’a exalté :
il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom.
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus. (cf. Ph 2, 8-9)
La Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Luc
Indications pour la lecture dialoguée : Les sigles désignant les divers interlocuteurs sont les suivants : X = Jésus ; L = Lecteur ; D = Disciples et amis ; F = Foule ; A = Autres personnages.
- Quand l’heure fut venue,
Jésus prit place à table,
et les Apôtres avec lui.
avant de souffrir !
jusqu’à ce qu’elle soit pleinement accomplie
dans le royaume de Dieu. »
- Alors, ayant reçu une coupe et rendu grâce,
il dit :
X « Prenez ceci et partagez entre vous.
je ne boirai du fruit de la vigne
jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. »
- Puis, ayant pris du pain et rendu grâce,
il le rompit
et le leur donna, en disant :
X « Ceci est mon corps, donné pour vous.
Faites cela en mémoire de moi. »
- Et pour la coupe, après le repas, il fit de même, en disant :
X « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang
répandu pour vous.
Mais malheureux cet homme-là
par qui il est livré ! »
- Les Apôtres commencèrent à se demander les uns aux autres
quel pourrait bien être, parmi eux, celui qui allait faire cela.
les commandent en maîtres,
et ceux qui exercent le pouvoir sur elles
se font appeler bienfaiteurs.
devienne comme le plus jeune,
et le chef, comme celui qui sert.
N’est-ce pas celui qui est à table ?
Eh bien moi, je suis au milieu de vous
comme celui qui sert.
Et moi, je dispose pour vous du Royaume,
et vous siégerez sur des trônes
pour juger les douze tribus d’Israël.
pour vous passer au crible comme le blé.
Toi donc, quand tu sera revenu,
affermis tes frères. »
- Pierre lui dit :
- « Seigneur, avec toi, je suis prêt
à aller en prison et à la mort. »
- Jésus reprit :
X « Je te le déclare, Pierre :
le coq ne chantera pas aujourd’hui
avant que toi, par trois fois,
tu aies nié me connaître. »
- Puis il leur dit :
X « Quand je vous ai envoyés sans bourse, ni sac, ni sandales,
avez-vous donc manqué de quelque chose ? »
- Ils lui répondirent :
- « Non, de rien. »
- Jésus leur dit :
X « Eh bien maintenant, celui qui a une bourse,
qu’il la prenne,
de même celui qui a un sac ;
et celui qui n’a pas d’épée,
qu’il vende son manteau pour en acheter une.
Il a été compté avec les impies.
De fait, ce qui me concerne
va trouver son accomplissement. »
- Ils lui dirent :
- « Seigneur, voici deux épées. »
- Il leur répondit :
X « Cela suffit. »
- Jésus sortit pour se rendre, selon son habitude,
au mont des Oliviers,
et ses disciples le suivirent.
- Puis il s’écarta
à la distance d’un jet de pierre environ.
S’étant mis à genoux,
il priait en disant :
cependant, que soit faite non pas ma volonté,
mais la tienne. »
- Alors, du ciel, lui apparut un ange
qui le réconfortait.
et sa sueur devint comme des gouttes de sang
qui tombaient sur la terre.
qu’il trouva endormis, accablés de tristesse.
Relevez-vous
et priez, pour ne pas entrer en tentation. »
- Il parlait encore,
quand parut une foule de gens.
Celui qui s’appelait Judas, l’un des Douze,
marchait à leur tête.
Il s’approcha de Jésus pour lui donner un baiser.
- Voyant ce qui allait se passer,
ceux qui entouraient Jésus lui dirent :
- « Seigneur, et si nous frappions avec l’épée ? »
- L’un d’eux frappa le serviteur du grand prêtre
et lui trancha l’oreille droite.
- Et, touchant l’oreille de l’homme,
il le guérit.
X « Suis-je donc un bandit,
pour que vous soyez venus avec des épées et des bâtons ?
Mais c’est maintenant votre heure
et le pouvoir des ténèbres. »
- S’étant saisis de Jésus, ils l’emmenèrent
et le firent entrer dans la résidence du grand prêtre.
Pierre suivait à distance.
Pierre vint s’asseoir au milieu d’eux.
- « Celui-là aussi était avec lui. »
- Mais il nia :
- « Non, je ne le connais pas. »
- Peu après, un autre dit en le voyant :
- « Toi aussi, tu es l’un d’entre eux. »
- Pierre répondit :
- « Non, je ne le suis pas. »
- Environ une heure plus tard,
un autre insistait avec force :
- « C’est tout à fait sûr ! Celui-là était avec lui,
et d’ailleurs il est Galiléen. »
- Pierre répondit :
- « Je ne sais pas ce que tu veux dire. »
- Et à l’instant même, comme il parlait encore,
un coq chanta.
Alors Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avait dite :
« Avant que le coq chante aujourd’hui,
tu m’auras renié trois fois. »
- « Fais le prophète !
Qui est-ce qui t’a frappé ? »
- Et ils proféraient contre lui beaucoup d’autres blasphèmes.
grands prêtres et scribes,
et on emmena Jésus devant leur conseil suprême.
- « Si tu es le Christ,
dis-le nous. »
- Il leur répondit :
X « Si je vous le dis,
vous ne me croirez pas ;
- Tous lui dirent alors :
- « Tu es donc le Fils de Dieu ? »
- Il leur répondit :
X « Vous dites vous-mêmes que je le suis. »
- Ils dirent alors :
- « Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ?
Nous-mêmes, nous l’avons entendu de sa bouche. »
- L’assemblée tout entière se leva,
et on l’emmena chez Pilate.
- « Nous avons trouvé cet homme
en train de semer le trouble dans notre nation :
il empêche de payer l’impôt à l’empereur,
et il dit qu’il est le Christ, le Roi. »
- Pilate l’interrogea :
- « Es-tu le roi des Juifs ? »
- Jésus répondit :
X « C’est toi-même qui le dis. »
- Pilate s’adressa aux grands prêtres et aux foules :
- « Je ne trouve chez cet homme
aucun motif de condamnation. »
- Mais ils insistaient avec force :
- « Il soulève le peuple
en enseignant dans toute la Judée ;
après avoir commencé en Galilée, il est venu jusqu’ici. »
- À ces mots, Pilate demanda si l’homme était Galiléen.
qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là.
en effet, depuis longtemps il désirait le voir
à cause de ce qu’il entendait dire de lui,
et il espérait lui voir faire un miracle.
il le revêtit d’un manteau de couleur éclatante
et le renvoya à Pilate.
- « Vous m’avez amené cet homme
en l’accusant d’introduire la subversion dans le peuple.
Or, j’ai moi-même instruit l’affaire devant vous
et, parmi les faits dont vous l’accusez,
je n’ai trouvé chez cet homme aucun motif de condamnation.
En somme, cet homme n’a rien fait qui mérite la mort.
- Ils se mirent à crier tous ensemble :
- « Mort à cet homme !
Relâche-nous Barabbas. »
- Ce Barabbas avait été jeté en prison
pour une émeute survenue dans la ville, et pour meurtre.
- « Crucifie-le ! Crucifie-le ! »
- Pour la troisième fois, il leur dit :
- « Quel mal a donc fait cet homme ?
Je n’ai trouvé en lui
aucun motif de condamnation à mort.
Je vais donc le relâcher
après lui avoir fait donner une correction. »
- Mais ils insistaient à grands cris,
réclamant qu’il soit crucifié ;
et leurs cris s’amplifiaient.
Il relâcha celui qu’ils réclamaient,
et il livra Jésus à leur bon plaisir.
- Comme ils l’emmenaient,
ils prirent un certain Simon de Cyrène,
qui revenait des champs,
et ils le chargèrent de la croix
pour qu’il la porte derrière Jésus.
qui se frappaient la poitrine
et se lamentaient sur Jésus.
ne pleurez pas sur moi !
Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants !
celles qui n’ont pas enfanté,
celles qui n’ont pas allaité !’
et aux collines :
‘Cachez-nous.’
L. Ils emmenaient aussi avec Jésus
deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter.
avec les deux malfaiteurs,
l’un à droite et l’autre à gauche.
ils ne savent pas ce qu’ils font. »
- Puis, ils partagèrent ses vêtements
et les tirèrent au sort.
Le peuple restait là à observer.
Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient :
- « Il en a sauvé d’autres :
qu’il se sauve lui-même,
s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »
- Les soldats aussi se moquaient de lui ;
s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée,
- « Si tu es le roi des Juifs,
sauve-toi toi-même ! »
L. Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui :
« Celui-ci est le roi des Juifs. »
- « N’es-tu pas le Christ ?
Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »
- Mais l’autre lui fit de vifs reproches :
- « Tu ne crains donc pas Dieu !
Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
nous avons ce que nous méritons.
Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
- Et il disait :
- « Jésus, souviens-toi de moi
quand tu viendras dans ton Royaume. »
- Jésus lui déclara :
X « Amen, je te le dis :
aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
- C’était déjà environ la sixième heure (c’est-à-dire : midi) ;
l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure,
- Et après avoir dit cela, il expira.
À la vue de ce qui s’était passé,
le centurion rendit gloire à Dieu :
- « Celui-ci était réellement un homme juste. »
- Et toute la foule des gens qui s’étaient rassemblés pour ce spectacle,
observant ce qui se passait,
s’en retournaient en se frappant la poitrine.
se tenaient plus loin pour regarder.
Il était d’Arimathie, ville de Judée,
et il attendait le règne de Dieu.
et le mit dans un tombeau taillé dans le roc,
où personne encore n’avait été déposé.
Elles regardèrent le tombeau
pour voir comment le corps avait été placé.
Et, durant le sabbat, elles observèrent le repos prescrit.
OU LECTURE BRÈVE
Évangile
Passion de notre Seigneur Jésus Christ (Lc 23, 1-49)
La Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
- L’assemblée tout entière se leva,
et on l’emmena chez Pilate.
- « Nous avons trouvé cet homme
en train de semer le trouble dans notre nation :
il empêche de payer l’impôt à l’empereur,
et il dit qu’il est le Christ, le Roi. »
- Pilate l’interrogea :
- « Es-tu le roi des Juifs ? »
- Jésus répondit :
X « C’est toi-même qui le dis. »
- Pilate s’adressa aux grands prêtres et aux foules :
- « Je ne trouve chez cet homme
aucun motif de condamnation. »
- Mais ils insistaient avec force :
- « Il soulève le peuple
en enseignant dans toute la Judée ;
après avoir commencé en Galilée, il est venu jusqu’ici. »
- À ces mots, Pilate demanda si l’homme était Galiléen.
qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là.
en effet, depuis longtemps il désirait le voir
à cause de ce qu’il entendait dire de lui,
et il espérait lui voir faire un miracle.
il le revêtit d’un manteau de couleur éclatante
et le renvoya à Pilate.
- « Vous m’avez amené cet homme
en l’accusant d’introduire la subversion dans le peuple.
Or, j’ai moi-même instruit l’affaire devant vous
et, parmi les faits dont vous l’accusez,
je n’ai trouvé chez cet homme aucun motif de condamnation.
En somme, cet homme n’a rien fait qui mérite la mort.
- Ils se mirent à crier tous ensemble :
- « Mort à cet homme !
Relâche-nous Barabbas. »
- Ce Barabbas avait été jeté en prison
pour une émeute survenue dans la ville, et pour meurtre.
- « Crucifie-le ! Crucifie-le ! »
- Pour la troisième fois, il leur dit :
- « Quel mal a donc fait cet homme ?
Je n’ai trouvé en lui
aucun motif de condamnation à mort.
Je vais donc le relâcher
après lui avoir fait donner une correction. »
- Mais ils insistaient à grands cris,
réclamant qu’il soit crucifié ;
et leurs cris s’amplifiaient.
Il relâcha celui qu’ils réclamaient,
et il livra Jésus à leur bon plaisir.
- Comme ils l’emmenaient,
ils prirent un certain Simon de Cyrène,
qui revenait des champs,
et ils le chargèrent de la croix
pour qu’il la porte derrière Jésus.
qui se frappaient la poitrine
et se lamentaient sur Jésus.
ne pleurez pas sur moi !
Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants !
celles qui n’ont pas enfanté,
celles qui n’ont pas allaité !’
et aux collines :
‘Cachez-nous.’
- Ils emmenaient aussi avec Jésus
deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter.
avec les deux malfaiteurs,
l’un à droite et l’autre à gauche.
ils ne savent pas ce qu’ils font. »
- Puis, ils partagèrent ses vêtements
et les tirèrent au sort.
- « Il en a sauvé d’autres :
qu’il se sauve lui-même,
s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »
- Les soldats aussi se moquaient de lui ;
s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée,
- « Si tu es le roi des Juifs,
sauve-toi toi-même ! »
- Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui :
« Celui-ci est le roi des Juifs. »
- « N’es-tu pas le Christ ?
Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »
- Mais l’autre lui fit de vifs reproches :
- « Tu ne crains donc pas Dieu !
Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
nous avons ce que nous méritons.
Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
- Et il disait :
- « Jésus, souviens-toi de moi
quand tu viendras dans ton Royaume. »
- Jésus lui déclara :
X « Amen, je te le dis :
aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
- C’était déjà environ la sixième heure (c’est-à-dire : midi) ;
l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure,
- Et après avoir dit cela, il expira.
À la vue de ce qui s’était passé,
le centurion rendit gloire à Dieu :
- « Celui-ci était réellement un homme juste. »
- Et toute la foule des gens qui s’étaient rassemblés pour ce spectacle,
observant ce qui se passait,
s’en retournaient en se frappant la poitrine.
se tenaient plus loin pour regarder.
Commentaire de Pères, de Docteurs, de Saints
Saint Anselme (1033-1109)
moine, évêque, docteur de l'Église
Méditation sur la Rédemption de l’homme (in Lectures chrétiennes pour notre temps, fiche F38; trad. Orval; © 1973 Abbaye d'Orval)
Médite sur l’amour de ton Rédempteur !
HOMÉLIE DE SAINT ANDRÉ DE CRÈTE POUR LE DIMANCHE DES RAMEAUX
Lecture patristique de l'office des heures
Gloire au Christ vainqueur de la mort.
Venez, gravissons ensemble le mont des Oliviers ; allons à la rencontre du Christ. Il revient aujourd'hui de Béthanie et il s'avance de son plein gré vers sa sainte et bienheureuse passion, afin de mener à son terme le mystère de notre salut.
Il vient donc, en faisant route vers Jérusalem, lui qui est venu du ciel pour nous, alors que nous étions gisants au plus bas, afin de nous élever avec lui, comme l'explique l'Écriture, au-dessus de toutes les puissances et de toutes les forces qui nous dominent, quel que soit leur nom.
Mais il vient sans ostentation et sans faste. Car, dit le prophète, il ne protestera pas, il ne criera pas, on n'entendra pas sa voix. Il sera doux et humble, il fera modestement son entrée. ~
Alors, courons avec lui qui se hâte vers sa passion, imitons ceux qui allèrent au-devant de lui. Non pas pour répandre sur son chemin, comme ils l'ont fait, des rameaux d'olivier, des vêtements ou des palmes. C'est nous-mêmes qu'il faut abaisser devant lui, autant que nous le pouvons, par l'humilité du cœur et la droiture de l'esprit, afin d'accueillir le Verbe qui vient, afin que Dieu trouve place en nous, lui que rien ne peut contenir.
Car il se réjouit de s'être ainsi montré à nous dans toute sa douceur, lui qui est doux, lui qui monte au-dessus du couchant, c'est-à-dire au-dessus de notre condition dégradée. Il est venu pour devenir notre compagnon, nous élever et nous ramener vers lui par la parole qui nous unit à Dieu.
Bien que, dans cette offrande de notre nature humaine, il soit monté au sommet des cieux, à l'orient, comme dit le psaume, j'estime qu'il l'a fait en vertu de la gloire et de la divinité qui lui appartiennent. En effet, il ne devait pas y renoncer, à cause de son amour pour l'humanité, afin d'élever la nature humaine au-dessus de la terre, de gloire en gloire, et de l'emporter avec lui dans les hauteurs.
C'est ainsi que nous préparerons le chemin au Christ : nous n'étendrons pas des vêtements ou des rameaux inanimés, des branches d'arbres qui vont bientôt se faner, et qui ne réjouissent le regard que peu de temps. Notre vêtement, c'est sa grâce, ou plutôt c'est lui tout entier que nous avons revêtu : Vous tous que le baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ. C'est nous-mêmes que nous devons, en guise de vêtements, déployer sous ses pas.
Par notre péché, nous étions d'abord rouges comme la pourpre, mais le baptême de salut nous a nettoyés et nous sommes devenus ensuite blancs comme la laine. Au lieu de branches de palmier, il nous faut donc apporter les trophées de la victoire à celui qui a triomphé de la mort.
Nous aussi, en ce jour, disons avec les enfants, en agitant les rameaux qui symbolisent notre vie : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d'lsraël !
Commentaire de saint Cyrille d'Alexandrie (+ 444) sur le livre d'Isaïe
Le roi qui aime la justice
Commentaire du livre d'Isaïe, 4, 2, PG 70, 967-970
Voici qu'un roi régnera selon la justice, et les chefs gouverneront selon le droit (cf. Is 32,1). Le Verbe, Fils unique de Dieu, a toujours été, avec le Père, le roi de l'univers, et il a mis sous ses pieds toutes les créatures, visibles et invisibles. Mais si un habitant de la terre se dérobait à sa royauté, s'y soustrayait et méprisait son sceptre parce qu'il serait tombé au pouvoir du démon et serait retenu dans les filets du péché, alors ce ministre et ce dispensateur de toute justice le ramènerait sous son joug, car tous ses chemins sont droits.
Ce que nous appelons ses chemins, ce sont les préceptes de l'Évangile grâce auxquels, en recherchant toutes les vertus, en ornant notre tête des joyaux de la piété, nous obtenons la palme de notre vocation céleste. Oui, ces chemins sont droits, il n'y a rien en eux d'oblique ou de tortueux, mais ils sont directs et d'accès facile. Car il est écrit: Le sentier du juste, c'est la droiture, et son chemin a été bien dégagé (cf. Is 26,7). Car si le chemin de la Loi est rude, s'il oblige à traverser quantité de types et de figures, et s'il est d'une difficulté insurmontable, le chemin des préceptes évangéliques est uni et ne présente absolument rien de rocailleux. Donc les chemins du Christ sont droits, et lui-même a construit la cité sainte, l'Église où lui-même habite. En effet, il demeure dans ses saints et nous sommes devenus les temples du Dieu vivant, parce que nous avons le Christ en nous-mêmes, par notre participation à l'Esprit Saint.
Le Christ a donc fondé l'Église, et il est lui-même la pierre de fondation sur laquelle, comme des pierres de grand prix, nous sommes assemblés pour édifier un temple saint, la demeure de Dieu dans l'Esprit. L'Église est absolument indestructible, elle qui a le Christ pour assise et pour base inébranlable. Voici, dit-il, que je pose en Sion une pierre angulaire, une pierre choisie et de grande valeur; celui qui lui donne sa foi ne connaîtra pas la honte (1P 2,6). Quand il a fondé l'Église, le Christ a délivré son peuple de la captivité. En effet, nous qui étions, sur la terre, opprimés par la tyrannie de Satan et du péché, il nous a sauvés et délivrés, il nous a soumis à son propre joug, sans verser ni rançon, ni gratification. Comme le dit son disciple Pierre: Ce qui vous a libérés de la vie sans but que vous meniez à la suite de vos pères, ce n'est pas l'or ni l'argent, car ils seront détruits: c'est le sang précieux du Christ, l'Agneau sans défaut et sans tache (1P 1,18-19). Car il a donné pour nous son propre sang, si bien que nous n'appartenons plus à nous-mêmes, mais à celui qui nous a rachetés et sauvés.
Donc, en bonne justice, ceux qui transgressent la juste règle de la vraie foi sont accusés par la voix des saints de renier le Seigneur qui nous a rachetés.